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Day 0 : Paris - Londres - Johannesburg - Durban

Après une bonne douzaine d’heures d’avion et quelques étapes, nous voici arrivés en Afrique du Sud à Durban. C’est maintenant bien réel, ce moment que nous attendions depuis plusieurs mois se concrétise, nous voilà au début de cette belle aventure que sera très certainement le Tracbar Zulu 2004.

Durban est la seconde ville d’Afrique du Sud, avec près de quatre millions d’habitants, dont un million de clandestins arrivés des pays voisins. Elle est très prisée pour sa qualité de vie, c’est ici que le climat est le meilleur de toute l’Afrique du Sud et l’industrie y est très développée, notamment l’automobile : Toyota, BMW et VW y sont implantés depuis plusieurs années.

Notre hôtel, le Tropicana, fait face à l’Océan Indien et, surtout, se trouve à côté d’un parking dont le troisième est empli d’étranges voitures européennes, des Traction Avant Citroën. Elles sont arrivées quelques jours auparavant, acheminées du port de Durban, au 9ème rang mondial de par son trafic, avec l’aide du club Citroën local.

Eric nous livre son premier briefing, riche en conseils et détails importants pour faciliter notre arrivée. Tout le monde se voit remettre les tenues officielles : chemise et casquette pour les équipages, numéros et autocollants pour les voitures.

L’après-midi est consacré à nos autos, les derniers rangements, réglages et préparatifs se termineront peu avant le repas. Peu de monde traîne ce soir, la nuit est mise à profit pour recharger les batteries avant le départ officiel du rallye donné demain matin !

 

Day 1 : Durban – Hluhluwe 372 km

Après une petite mise en jambes d’une cinquantaine de km, toutes les Tractions se retrouvent fièrement alignées devant l’hôtel Sun Zimbali qui marque le lancement du Tracbar Zulu 2oo4.

Cette journée de rodage se déroule plutôt bien et permet aux 31 Tractions de s’habituer à rouler à gauche sur cette belle route qui longe la côte de l’Océan Indien. C’est également l’occasion pour les équipages de se familiariser avec le road book qui nous guidera durant ce mois. Alors que les champs de canne à sucre remplacent doucement l’océan, le convoi s’étire doucement jusqu’au petit village de St Lucia, lieu de notre déjeuner.

L’après-midi se conclut par un avant goût de piste, sur les 10 derniers km qui nous amènent au complexe Nyala Heritage en pleine nature, où nous verrons un superbe coucher de soleil à 17h20 ! Eh oui ici c’est l’hiver, les températures sont assez fraîches : une petite dizaine de degrés le matin, et tout juste 25 dans la journée.

La soirée se termine par un magnifique spectacle de danse, musique et chants Zulu. C’est l’occasion pour Christian du team 304 de sortir sa guitare et partager avec tous, à commencer par les zulus, la musique tzigane qu’il affectionne tant. C’est un joli moment d’échange culturel et musical !

 

Day 2 : Hluhluwe – Mkhana 284 km

Ce matin le temps est gris pour nous conduire jusqu’à notre première frontière, celle du Swaziland. C’est en effet une première dans les rallyes Tracbar, nous allons changer de pays, et même plusieurs fois, au cours du rallye. Le poste frontière de Pongola nous fait rentrer au Swaziland ; cette petite enclave au sein de l’Afrique du Sud, dernière monarchie absolue d’Afrique, compte tout juste 925000 habitants.

Après quelques hésitations face au road book, nous traversons la ville de Manzini, qui de par son étendue et sa relative modernité contraste des petits villages rencontrés le long de la route. Une autre particularité du pays nous surprend : le nombre d’écoles ! Nous en avons vu un nombre impressionnant aujourd’hui, toutes largement peuplées d’enfants en uniformes très heureux de nous voir passer.

Ce soir nous arrivons à la réserve de Mkhana où nous allons rencontrer nos premiers animaux sur la petite piste nous conduisant au camp. Cette première nuit sous la tente nous permettra de voir quelle est la meilleure option face aux phacochères : une tente traditionnelle ou une tente sur le toit de la voiture ? C’est également ce soir que nous commençons à prendre la Malarone, ce médicament est à prendre tous les jours en prévention du palud transmis par les moustiques.

 

Day 3 : Mkhana-Mopaya 436 km

Après le petit-déjeuner, Eric, notre grand Gourou, s’est improvisé dompteur d’hippopotame pour le plus grand plaisir de tous. Quel privilège de voir un hippopotame manger à quelques mètres de soi !

Cette journée voit notre retour en Afrique du Sud ; en tout juste plus d’une journée nous aurons traversé le Swaziland. Le passage de la douane est à nouveau un joyeux moment : entre les tampons, les formulaires pour les personnes, les registres pour les voitures, les douaniers sont quelques peu débordés par ces 75 personnes parmi lesquelles on trouve une majorité de français mais également des allemands, des belges, un tunisien et une russe !

S’en suit une belle route où les longues côtes précèdent les grandes descentes. C’est peu avant le sommet de l’une d’elles que nous devons stopper : nous chauffons. Le plus inquiétant est que la prochaine côte est annoncée sur plus de 4 km. Nous préférons attendre Jean Claude Tilly qui trouvera l’origine de notre problème : notre ventilateur électrique est branché à l’envers. Ainsi lorsqu’il se déclanche à 85°, au lieu de refroidir en amenant encore plus d’air frais au radiateur, il le bloque et nous fait chauffer ! Nous repartons paisiblement le ventilateur débranché à l’assaut de cette grande côte, qui une fois franchie sans problème nous fait redescendre sur la ville de Nilsprout. Cette ville est surprenante car son architecture est tout à fait américaine, avec bon nombre de supermarchés et autres magasins, on y voit même un garage Citroën rempli de petites C2 et de grosses C5. Plutôt surprenant quand quelques kilomètres auparavant on croise des hameaux fait de quelques huttes en terre et en paille ! Qui dit ville, dit circulation et feux rouges, il nous faut donc être attentifs au milieu d’un trafic parfois un peu sportif.

C’est à la nuit tombée que nous arrivons dans la réserve privée de Mopaya, tenue par Michel Laforet, un français, qui nous a réservé un accueil somptueux : le dîner est pris en pleine nature sur deux grandes tables, l’ambiance est tout à fait dans le ton du film « Out of Africa ».
L’animation se poursuit autour du piano, non loin du feu de bois qui a permis de faire cuire notre nourriture. Les consignes pour la nuit sont strictes : ne pas sortir de la tente avant 6h30, heure à laquelle les alentours du campement auront été inspectés, des lions étaient là quelques jours plus tôt, à l’endroit même où nous plantons nos tentes.

 

Day 4 : Mopaya-Shwingwedzi 280 km

Le qualificatif de la journée est simple : cette journée fut MERVEILLEUSE ! Après une nuit calme et reposante, le petit-déjeuner pris une nouvelle fois au milieu de cette nature luxuriante nous met en appétit pour ce qui allait suivre : un safari en 4x4 au milieu d’une réserve privée. Ces moments magiques nous permettent d’approcher au plus près tous les animaux que nous n’imaginions pas pouvoir voir autrement qu’au travers de nos écrans de télévision. Pourtant les zèbres, girafes, lions, rhinocéros, éléphants et hippopotames sont là, parfois tout près de nous. Le must de la matinée restera tout de même cette scène de la Nature où nous avons pu observer 3 guépards en train de se délecter d’une gazelle fraîchement attrapée !

Nous repartons ensuite en direction du Nord-Est pour rentrer dans le Parc Kruger. Ce nom magique résonne dans nos têtes depuis quelques mois, ce parc naturel protégé s’étend sur plus de 22000 km² et nous promet plusieurs centaines d’espèces animalières. Le spectacle animalier est maintenant autour de nous, un peu partout au milieu de cette nature superbe et intimidante, ce sont nous les intrus dans ce milieu sauvage. La consigne est stricte, nous devons rester sur la route et les pistes, et interdiction formelle de descendre de voiture !

Le long de cette route, l’œil aux aguets du moindre mouvement animal, nous passons le Tropique du Capricorne. C’est pour nous la deuxième fois en Traction puisque nous l’avions déjà croisé en 2000 en Australie. Nous arrivons au camp de Shwingwedzi à la tombée de la nuit, sous un coucher de soleil magnifique, peu avant la fermeture des portes pour éviter toute intrusion animale durant la nuit.

 

Day 5 : Shwingwedzi – Dongola 298 km

Ce matin bon nombre d’équipages partent de bonne heure, pour ne pas dire de très bonne heure. En effet à la fraîche nous avons plus de chance de rencontrer des animaux, et nous serons récompensés : accompagnés de 4 autres Tractions, nous stoppons soudainement car 2 éléphants se trouvent au milieu de la route. Ils sont même plutôt agités et se donnent des coups de défenses, nous comprenons quelques minutes plus tard que nous avons le privilège d’assister à une parade amoureuse !

Peu après la sortie Nord du parc, nous faisons notre pause déjeuner sous un baobab géant, l’occasion d’un joyeux pique-nique. Ces arbres parfois vieux de 3000 ans peuvent atteindre une circonférence de plus de 20 mètres au pied du tronc. Autant dire que les 8 Tractions garées sagement à ses pieds ont l’air toutes petites.

Nous rencontrons, après quelques kilomètres de belles routes vallonnées, notre première piste du rallye. Elle est plutôt cassante et met à l’épreuve nos vaillantes Tractions au milieu de cette poussière quelque peu envahissante.

Mais c’est finalement par quelques kilomètres de goudron, face au soleil couchant que nous serpentons au milieu des baobabs pour arriver au ranch de Dongola. La soirée au bord de la piscine sera tout aussi reposante que la nuit sur cette si belle herbe où sont plantées nos tentes.

 

Day 6 : Dongola – Francistown 453 km

Aujourd’hui, cap sur l’Ouest, direction le poste frontière de Zanzibar pour rentrer au Botswana. Depuis quelques jours maintenant les températures sont bien remontées, les nuits sont douces et les journées chaudes.

La route du début de journée est assez monotone, les longues lignes droites avec peu de choses à voir s’enchaînent. Mais dès lors que nous tournons à droite pour suivre le panneau Zanzibar, c’est une belle piste rouge qui nous conduit jusqu’à la frontière. Nous quittons l’Afrique du Sud, pour la retrouver dans quelques milliers de kilomètres, mais avant de rentrer au Botswana, nous avons à traverser un « no man’s land » de 3-4 kilomètres. Cette étendue de terre et d’eau n’appartient à personne, elle est simplement située entre l’Afrique du Sud et le Botswana.

Les formalités pour rentrer dans ce grand pays au centre de l’Afrique Australe, avec une population de 1.6 millions d’habitants sur 600 000 km², sont un peu plus compliquées, et surtout plus onéreuses : il nous faut débourser 190 poulats locaux, soit l’équivalent de 45€ !

Nous retrouvons rapidement le goudron, direction plein Nord cette fois-ci vers Francistown où nous dormirons ce soir. Là encore la route est un peu monotone, seul l’arrêt à la station service rythme notre progression. Quelques équipages connaissent des problèmes de carburation, en grande partie dus à l’essence de mauvaise qualité : les filtres à essence et les carburateurs s’encrassent très vite !

Le dernier arrêt avant l’arrivée est un arrêt imposé : un homme en uniforme se dresse au milieu de la route pour arrêter notre colonne d’une petite dizaine de Tractions. Le motif est simple, la première Traction de la file a été prise à 95 km/h dans cette zone limitée à 80. Malgré nos discussions, la police reste intraitable, et Bernard du team 212 doit s’acquitter de 80 poulats.

Ce soir sur le parking de l’hôtel pas mal de capots sont levés, il nous reste deux jours de route avant la journée de repos au bord des chutes Victoria.

 

Day 7 : Francistown – Kasane 509 km

La journée pourrait se résumer à deux choses : une première ligne droite de 200 kilomètres, et une seconde de 300. En effet la route fut chaude et monotone, heureusement quelques éléphants et girafes ont distrait notre avancée vers le fleuve Zambèze.

Ce soir nous avons fêté autour du feu l’anniversaire de Christian Durand, team 218, qui aura été peu gâté aujourd’hui : il a été obligé de vidanger son réservoir à cause d’un bidon d’essence locale à moitié rempli d’eau.

C’est au milieu des babouins et au bord du Zambèze, le 4ème fleuve africain avec ses 2750 km de long, que nous nous endormons ce soir, dans une zone très sauvage, fréquemment visitée par les hippopotames. Heureusement pour nous la nuit sera calme.

 

Day 8 : Kasane – Livingstone 101 km

On peut dire que sur le Tracbar Zulu les journées se suivent mais ne se ressemblent pas : aujourd’hui peu de kilomètres et beaucoup d’animations, tout le contraire d’hier ! Cette journée qui s’annonçait assez paisible, fut pour le moins tourmentée. Nous devions prendre un ferry, pas forcément de première jeunesse, le second a coulé 3 mois auparavant, pour traverser le Zambèze à quelques kilomètres du camping et ainsi arriver en Zambie de l’autre coté du fleuve à Livingstone. Mais en arrivant au point d’embarcation, nous avons découvert une très longue file d’attente, la raison en était simple, le ferry n’a pas fonctionné hier pour cause de panne. Malgré de longues et virulentes négociations, seule une Traction arrive à se faufiler au milieu des camions pour emmener Youpi, notre caméraman, prendre son avion, les autres font demi-tour pour attaquer le plan B : passer par le Zimbabwe et emprunter le pont qui enjambe le Zambèze au niveau de la frontière avec la Zambie. Plus facile à dire qu’à faire car les douaniers ne nous facilitent pas les choses une nouvelle fois ! Mais en fin de journée, après avoir parcouru 80 kilomètres au Zimbabwe et avoir franchi une nouvelle frontière pour rentrer en Zambie, nous arrivons au magnifique hôtel Zambezi Sun où nous allons passer 2 nuits, à deux pas des chutes Victoria.

Avant d'être une ville, Livingstone est bien sûr un homme, un grand voyageur, celui qui découvrit les chutes Victoria en 1855 et fit connaître au Monde cette partie de l'Afrique Australe. Le spectacle offert par ces chutes est émouvant, impressionnant, majestueux, à couper le souffle ! Imaginez un fleuve qui s’étire sur 1700 mètres de large avant de tomber dans la plus grande cataracte du monde sur près de 108 mètres de haut. Le spectacle est d’autant plus impressionnant lorsque vous vous trouvez en face de ces murs d’eau, l’une des sept merveilles du monde.

 

Day 9 : Journée de repos à Livingstone 39 km

La journée commence tôt pour quelques tracbars, qui, après avoir vu le soleil se coucher hier soir sur les chutes, veulent le voir se lever de l’autre coté. Leur effort matinal est récompensé par un spectacle d’une beauté époustouflante !

Après un petit-déjeuner gargantuesque, nous partons par petits groupes pour l’héliport local, après avoir vu les chutes d’en bas, nous voilà en train de les survoler. Cette vue de dessus permet de mieux comprendre et contempler leur existence, l’élargissement du Zambèze, la cataracte puis le canyon qui s’en suit.

Le retour à la terre ferme est l’occasion de se concentrer un peu sur les Tractions, et surtout de préparer la longue étape de 530 km de demain. Alors que pour certains la séance mécanique se poursuit en début d’après-midi, une dizaine d’équipages se rend dans l’orphelinat de Livingstone pour y acheminer le matériel scolaire, les vêtements et les couvertures collectés en France. Les enfants nous remercient en nous faisant partager quelques danses et chants, ce fut pour tous les tracbars présents, un moment très émouvant.

Le dîner du soir nous propose de goûter à des plats très locaux, à base de crocodile ou d’autruche et nous offre un superbe spectacle de danses traditionnelles qui rythment la vie quotidienne et marquent les grandes étapes d’une tribu Zulu.

 

Day 10 : Livingstone – Popa Falls 564 km

La journée pourrait se résumer très simplement : 564 km, une frontière et un camping au bord du fleuve Okavango. Malgré la route assez monotone toute la journée, les petits hameaux faits de huttes et les quelques animaux rencontrés sur le bord des routes nous ont distraits durant cette longue étape de liaison.

Ce soir la 311 est arrivée tirée par la 301, la raison étant une surchauffe et une forte fumée blanche plutôt inquiétante ! L’assistance regardera son cas demain matin pour voir de quelle manière elle regagnera l’étape du soir.

La nuit accompagne l’arrivée des derniers équipages car ce matin notre entrée en Namibie, ancienne colonie allemande, a été synonyme du changement d’heure . Nous avons avancé nos montres d’une heure, il fait nuit noire à 18h00 !

 

Day 11 : Popa Falls – La Rochelle 501 km

Aujourd’hui nous découvrons l’artisanat namibien sur les bords des routes. Les petites boutiques ont fleuri un peu partout, et les tracbars trouvent leur bonheur avec toutes sortes d’objets en bois : des animaux bien sûr, des masques, des tam-tams mais aussi des avions ou des hélicoptères !

Nos 120 derniers kilomètres se font sur une belle piste blanche, très roulante, jusqu’à ce que nous tournions à gauche pour suivre le panneau La Rochelle. Eh oui, ce soir nous plantons notre camp à la ferme de chasse de La Rochelle. Cet endroit se nomme ainsi car il a été donné par le gouvernement à des français ayant rendu de bons et loyaux services au pays, je vous laisse deviner d’où étaient originaires les premiers habitants du lieu !

La soirée se termine par un traditionnel feu de camp autour duquel les blagues fusent, l’esprit Tracbar se retrouve bien dans ces moments-là. Cependant la soirée sera beaucoup plus longue pour certains : nous avons vu arriver Zezette, la Traction du team 311, sur le trinqueballe et son moteur est en train d’être changé.

 

Day 12 : La Rochelle - Namutoni 216 km

Ce matin, nous avons rendez-vous avec la petite école toute proche de La Rochelle. Cette école de campagne accueille environ 280 élèves, plus ou moins assidus car pour certains les parents sont nomades. Nous leur apportons des fournitures scolaires, des vêtements ou encore des bidons pour acheminer de l’eau potable. Après avoir visité les salles de classe, nous assistons à un spectacle de danses et de chants très joyeux, c’est un moment que tous les tracbars apprécient particulièrement !

Nous reprenons la piste pour ensuite rejoindre l’entrée du parc Etosha par le goudron. Ce parc naturel créé en 1907 fait plus de 22000 Km². C’est le 4ème parc mondial de par sa superficie mais surtout de par le nombre d’espèces animales que l’on peut y rencontrer.
Nous avançons prudemment jusqu’à Namutoni où nous déjeunons à midi, la vitesse est limitée à 60 km/h dans le parc, mais nous voyons assez peu d’animaux. Ils restent à l’abri dans la végétation durant les heures les plus chaudes de la journée. Comme nous dormons ici ce soir, après le repas nous allons planter la tente pour partir à la recherche d’animaux.

Avec les équipages 105 et 309, nous sommes assez chanceux : aux abords d’un premier point d’eau nous surprenons une dizaine de girafes accompagnées de quelques gnous et gazelles, puis en allant à un second au milieu des troupeaux de zèbres et gazelles, nous nous faisons dépasser par 2 autruches lancées à plus de 70 km/h ! Le second point d’eau nous réserve lui aussi une belle surprise : un troupeau d’éléphants est en train de se rafraîchir, le spectacle est vraiment de toute beauté !

Après cette journée animalière, la nuit le sera tout autant : de nombreux chacals rodent dans le camping à la recherche de nourriture, faisant des allers-retours incessants entre les Tractions et les tentes.

 

Day 13 : Namutoni – Okaukuejo 206 km

Aujourd’hui le road book est simple : journée libre dans le parc avec seulement 2 impératifs, le repas à Halali à 70 km de là, et le camp de ce soir, 70 km après Halali.

Les touristes peuvent donc voir un troupeau de Tractions s’élancer un peu partout dans le parc, sur différentes pistes à la recherche d’animaux. Les plus chanceux auront pu voir des lions, mais pour tout le monde cette journée restera comme l’une des plus belles du voyage. Quel plaisir de pouvoir évoluer au milieu des animaux sauvages confortablement assis dans nos chères Tractions !

 

Day 14 : Okaukuejo – Aba Nuab 424 km

Le cap du jour est mis sur plein Sud, nous allons sortir du parc Etosha. Comme la veille, la nuit fut rythmée par les passages et les bagarres des chacals, manifestement très attirés par les touristes. Nous profitons de nos derniers kilomètres dans le parc pour voir nos derniers troupeaux de zèbres ou de gazelles.

Pour rejoindre le camp d’Aba Nuab nous parcourons environ 120 km d’une très belle piste bien roulante, entourée de paysages superbes. Elle est très vallonnée et les montagnes prennent des couleurs magiques au fur et à mesure que le soleil descend.

Nous sommes accueillis par un vent de sable qui nous attend au camping à la tombée du jour. Difficile de monter la tente dans ses conditions, mais rien n’arrête des tracbars !

 

Day 15 : Aba Nuab – Walvis Bay 371 km

Quelques kilomètres après le départ du camp, Henri du team 309 a conclu une belle affaire entamée la veille au soir. Il avait repéré une épave de Matford 1936 servant de vitrine à une petite boutique d’artisanat. Et il se trouve qu’Henri est justement en train de terminer la restauration d’un modèle identique en France mais il cherche depuis plusieurs mois, sans succès, un entourage de pare-brise. Or celui-ci est en état très correct, l’affaire annoncée hier à 300 $ namibiens s’est conclue ce matin à 100 $ (environ 15 €), démontage compris car il fallait démonter la moitié de la toiture de la vitrine pour en extraire l’encadrement de pare-brise !

La suite de la journée fut tout simplement magique, nous avons d’abord parcouru une superbe piste vallonnée entre les petites montagnes de cailloux avant de passer d’un coup à un paysage lunaire. Nous nous sommes retrouvés à la frontière du désert de Namib, « la présence de rien et l’absence de tout » comme le dit si bien André du team 415 ! Près de 200 km au milieu de nulle part, à filer droit vers l’inconnu, le vent de face s’intensifiant au fur et à mesure de notre avancée. L’inconnu s’est en fait révélé être l’océan Atlantique, qui s’est trouvé face à nous, d’un coup, rompant le calme du désert avec ses vagues agitées de la célèbre Skeleton Coast.

Face à cet océan et ce temps frais digne de notre Bretagne au mois de février, nous partons plein Sud, par le goudron, entre la mer et les dunes. Le team 411 restera un peu plus longtemps que les autres à attendre de voir l’océan, une roue arrière un peu desserrée a sectionné les 5 goujons et la roue est partie vivre sa vie sans la Traction. Une fois de plus Jean Claude Tilly jouera à merveille son rôle de bon saint-bernard.

C’est quelques kilomètres avant d’arriver dans la belle ville de Walvis Bay que notre démarreur nous lâche. Nous verrons ça demain, journée de repos consacrée à la mécanique et à la détente, les deux sont-ils compatibles d’ailleurs ?

 

Day 16 : Journée de repos à Walvis Bay 21 km

Cette journée de repos est bien évidement mise à profit en priorité pour les voitures. Les équipages les plus prudents, où les plus chanceux, s’en tiendront au minimum, à savoir un contrôle général de la voiture : huile de boîte, serrage des écrous de roues et de cardans, graissage du train avant, inspection de l’ensemble pour prévenir à d’éventuels soucis futurs, et surtout un bon nettoyage intérieur pour repartir avec une voiture fraîche, ou disons un peu moins poussiéreuse.

Pour nous et quelques autres s’ajoutera à cette liste le démarreur à remettre en état tandis que d’autres équipages s’occupent de bricoles un peu plus importantes comme des roulements de roues, des ailes avant déchirées, réparer les nombreux pneus crevés ou encore une pompe à eau qui fuit.

L’assistance, mise à rude épreuve toute la journée, se dirige tranquillement vers le délicieux repas qui nous attend dans cette baie réputée pour ses flamands roses quand notre volant moteur nous joue une mauvaise blague : la couronne dentée d’entraînement vient de s’en désolidariser ! Impossible de rouler comme ça, il faut la remettre en place. Après un repas vite ingurgité nous nous attaquons à deux à la dépose de la boîte de vitesses. Verdict : la couronne n’est pas cassée mais elle est bel et bien dessertie du volant moteur, plutôt surprenant ! Le problème est que pour la remettre en place, il faut la chauffer pour la dilater. Heureusement, Jean Claude sort de sa remorque magique un petit Camping-gaz sur lequel nous faisons tourner la couronne avant de réussir à la remettre en place. Quelques points de soudure plus tard, nous n’avons plus qu’à remonter la boîte. C’est à 1h00 du matin que nous faisons un rapide tour de parking pour vérifier que tout est en ordre, et nous allons nous coucher, l’esprit plus serein que quelques heures auparavant.

 

Day 17 : Walvis Bay – Sesriem 434 km

Le petit-déjeuner se fait sous l’œil des flamands roses et des pélicans qui se chauffent sous le soleil de la baie. Leur ballet aérien est majestueux, nous avons vraiment beaucoup de chance de pouvoir assister à ce genre de spectacle tranquillement installés dans nos fauteuils, en train de manger les désormais traditionnels œufs au bacon.

A la sortie de la ville nous nous engageons sur la piste, nous ne la quitterons plus dans les deux journées à venir ! Nous progressons dans le désert jusqu’à un plateau, à près de 1200 mètres d’altitude, pour se trouver au pied de deux passes successives, celle de Kueseb puis celle de Guab. Imaginez un petit col suisse en rentrant de l’ICCCR d’Interlaken, mais au milieu du désert, sur une piste glissante avec un ravin jonché d’épaves en guise de bas-côté !

Le reste de l’étape est avalé assez rapidement, le but de la journée est tout autre : aller fouler le sable rouge de la mythique Dune 45 du désert de Sossusleiv ! Cette dune est la plus grande du monde, nous montons à son sommet pour admirer le paysage magique de ces dunes rouges à perte de vue… C’est à la nuit tombée que nous retrouvons notre camp de Sesriem, avec du sable plein la tête, au sens propre comme au sens figuré !

 

Day 18 : Sesriem – Aus 361 km

On pourrait résumer cette journée avec des cartes postales tant les paysages ont été magiques aujourd’hui. A midi Betty nous a accueilli chez elle, dans sa maison avec des petits plats délicieusement préparés, un arrêt de choix.

Ce soir, arrivés de bonne heure dans ce joli camping niché entre les montagnes, une bonne partie du groupe tracbar s’est retrouvé autour d’un apéro géant où chacun a amené sa bouteille ou ses cacahouètes, le tout dans une bonne ambiance chaleureuse et conviviale.

La transhumance jusqu’au Lodge de Klein Aus Vista où se tenait le repas a permis aux plus courageux et téméraires de se distinguer : ils s’y sont rendus à pied et n’ont pas hésité à bloquer la circulation des Tractions affamées à leurs trousses. Un joyeux embouteillage de Tractions en plein milieu de la Namibie, qui l’eut cru ?

 

Day 19 : Aus – Ai-Ais 404 km

Ce matin tout le monde est prêt de bonne heure car nous avons 270 km, dont une bonne partie de piste, à parcourir avant la pause déjeuner et surtout l’attraction du jour est après celle-ci ! L’amusement de la matinée sera un passage de gué avec suffisamment d’eau pour faire de belles gerbes, d’autant plus quand ce sont trois Tractions qui y passent de front !

Le groupe se reforme doucement à l’unique pompe à essence de Canyon Road House, l’occasion de faire un comparatif des consommations, nous avons tous fait le plein hier soir au même endroit. Les légères sans galerie de toit et peu chargées s’en sortent avec un petit 11 l/100 km alors que les paquebots que sont les familiales ou commerciales, bien chargées à l’intérieur et sur le toit frôlent les 14 l/100 km… Heureusement que l’essence est assez peu chère ici, entre 4 et 4,2 $ namibiens (environ 0,75 €).

Après le déjeuner dans un cadre dédié à l’automobile avec des épaves à l’extérieur et un intérieur truffé de pompes à essence, plaques d’immatriculation, pare-chocs et autres objets fétiches, nous nous dirigeons les uns derrière les autres vers l’endroit le plus attendu de la journée : le Fish River Canyon. Ce gigantesque canyon n’a pas à rougir devant son cousin d’Arizona, ses dimensions en sont largement à la hauteur, avec une étendue de 161 km, une largeur de 27 km et une profondeur allant jusqu’à 550 mètres par endroit avec au fond la Fish River qui court sur 700 km avant de se jeter dans la Orange River.

Nous découvrons ici une nouvelle facette de la Namibie, après le désert blanc lunaire, l’océan Atlantique, le désert de sable et ses dunes rouges, ses montagnes, voici le Canyon. La Namibie gardera une place particulière dans nos souvenirs de ce rallye. Nous alignons nos 31 Tractions face au vide pour une belle photo souvenir, elles paraissent minuscules aux cotés de cette immensité.

Après cette pause impressionnante, nous avons encore 70 kilomètres à parcourir pour rejoindre le camp d’Ai-Ais célèbre pour ses sources chaudes. La petite piste poussiéreuse qui nous y conduit est impressionnante, elle slalome entre les montagnes et semble se diriger droit vers le centre de la Terre !

Ce soir les roues de secours deviennent des denrées rares… Aujourd’hui encore, de nombreuses crevaisons ont stoppé les Tractions et malheureusement c’est bien souvent une pierre qui déchire le flanc du pneu, le rendant irréparable.

 

Day 20 : Ai-Ais – Ausgrabies Falls 421 km

Cette journée calme sera marquée par le passage de notre dernière frontière du rallye, nous retrouvons l’Afrique du Sud quittée le 6 août dernier. Nous aurons finalement passé 7 frontières et traversé 6 pays au cours de ce Tracbar Zulu : l’Afrique du Sud, le Swaziland, le Botswana, le Zimbabwe, la Zambie et la Namibie.

Peu après la frontière, une mauvaise piste nous fait découvrir les fameux Koker Boom Trees également appelés Cactus Trees, c’est d’ailleurs au pied de l’un d’eux que nous nous arrêtons pour pique-niquer, dans cette forêt d’arbres cactus, en plein désert et en pleine sécheresse.
Nous rejoignons le parc d’Ausgrabies Falls par les vignes à raisins secs qui nous conduisent jusqu’à nos petits chalets, en bordure des chutes et du canyon les entourant. La soirée est calme dans ce lieu où la nature règne en maîtresse.

 

Day 21 : Ausgrabies Falls – Hillandale Farm 549 km

Ce matin au réveil, le thermomètre affiche 12°C, on voit que l’on est redescendu vers le Sud ! Personne ne traîne trop, la journée s’annonce comme une des plus longues en kilomètres. Arrivés à la petite ville de Kakamas, c’est un peu l’affolement, des Tractions circulent dans tous les sens, dans toutes les rues et dans toutes les directions. Les habitants ont dû croire à une invasion de touristes européens, mais c’est en fait une petite erreur du road book qui a semé le doute. C’est finalement après 390 kilomètres de route que nous arrivons à Kraal Kombius pour le déjeuner.

L’après-midi se déroule sans encombre et nous arrivons par une magnifique petite piste vallonnée chez Robin et Hilary qui nous accueillent dans leur ferme de Hillandale. Cette ferme, modeste pour la région, s’étend tout de même sur près de 6500 hectares pour un cheptel de 2400 moutons, inutile de préciser que les bêtes ont de la place !

Cette soirée restera comme l’une des plus sympathiques du rallye tant l’ambiance autour des feux puis à l’intérieur sur un CD d’Edith Piaf sera conviviale. Elle sera beaucoup moins agréable pour l’assistance, Jean Claude Tilly et Thierry Faivre : ils sont coincés sur la piste à cause d’un problème de roue sur le trinqueballe. C’est finalement à 2h00 du matin qu’ils rentreront après être retournés le chercher avec une autre remorque !

 

Day 22 : Hillandale Farm – Outdsthoorn 254 km

La nuit fut fraîche, une fine couche de givre recouvre nos tentes ce matin, brrrr. Nous retrouvons bon nombre de Tractions après le petit-déjeuner du côté de l’atelier de Robin, il faut dire qu’après 970 km parcourus en deux jours, sur des pistes plus ou moins bonnes, nos vieilles dames méritent bien un peu d’attention. Surtout qu’elles ne savent pas que le road book leur promet une piste difficile avec une longue montée et une superbe descente pour le début d’après-midi. Après avoir rapproché les mâchoires de freins, resserré les roues et vérifié le niveau de boîte, nous voilà partis sur la petite piste piégeuse qui nous fait sortir de la ferme.

Peu de kilomètres après avoir quitté la ferme, l’équipage 408 se fait surprendre par un virage, la Traction glisse de l’arrière jusqu’à buter sur le talus et s’immobiliser au milieu de la piste, couchée sur le flanc. Heureusement plus de peur que de mal, Guy et Laurence n’ont rien, la Traction presque rien.

Nous arrivons aux alentours de 12h00 chez Annake et Théo à Klaastroom. Ce sont des tractionnistes locaux, véritablement passionnés comme en témoignent leur 11BL de fabrication anglaise et les deux épaves qui traînent dans leur ferme.

Pour l’après-midi le road book nous laissait deux options, une jugée tranquille par le goudron et une seconde pour les plus téméraires par la piste pour franchir la difficile mais superbe passe de Swartberg. Cependant la pluie des derniers jours à dégradé la piste au point de la rendre impraticable. Un peu déçus, nous gagnons Oudsthoorn par le goudron plus prudemment.

 

Day 23 : Oudsthoorn – Montagu 241 km

Rendez-vous était donné ce matin dans la ferme d’autruches de High Gate pour le petit-déjeuner. Nous goûtons avec plaisir à une omelette d’œufs d’autruche, (un œuf équivaut à environ 14 œufs de poules), et un steak d’autruche fondant. Ensuite nous avons droit à la visite complète de la ferme, l’incubateur, les bébés d’à peine 6 jours et l’atelier plume et cuir. Puis nous traversons alors la route pour nous rendre sur le champ de course où Eric nous dévoile ses talents cachés de jockey d’autruche !

Après ce bon moment, nous gagnons le truck stop de Ladysmith par la route 62, presque aussi célèbre que sa cousine américaine, la 66. Nous la continuons après le déjeuner au milieu des paysages somptueux pour arriver à Montagu. Cette nuit en bungalow spacieux est l’occasion pour bon nombre d’entre nous de faire un peu de rangement et de nettoyer l’intérieur de nos voitures, elles en ont bien besoin !

 

Day 24 : Montagu – Cape Town 241 km

Aujourd’hui, l’avant-dernière journée du Tracbar Zulu 2oo4, nous rallions Cape Town, le but de notre voyage. Mais avant d’y arriver, le road book nous réserve de bien belles choses. Après nos derniers kilomètres de piste, nous attaquons un col dans la montagne verdoyante qui nous fait redescendre droit dans le pays Huguenot. Les noms français tels que « Haute Provence » ou encore « Montmartre » s’enchaînent dans ces jolies petites villes qui nous amènent tranquillement au domaine de Bochendal. C’est au sein de cette superbe propriété viticole que nous est offerte une dégustation de 5 vins locaux, un plaisir et une découverte pour tous !

Après le repas richement garni de l’autre côté de la propriété, nous reprenons la route, en formant un joli cortège de 32 Tractions sur la route N1. Les panneaux Cape Town apparaissent, la circulation s’enrichit rapidement, pas de doute nous approchons à grand pas de la grande ville quand nous apercevons au loin la fameuse Table Mountain, image célèbre de la ville du Cap. C’est avec un peu d’émotion que nous traversons la ville tous ensemble pour nous rendre jusqu’à notre hôtel idéalement situé sur le vieux port, et débordant de luxe après ces nuits de campings que nous venons de vivre. Un orchestre nous attend sur le parking et tous les tracbars se mettent à danser pour fêter leur belle arrivée à Cape Town, à la fois heureux d’avoir gagné leur pari, mais aussi un peu tristes à l’idée de se dire que Cape Town est également la fin de cette belle aventure…

 

Day 25 : Cape Town – Le Cap de Bonne Espérance – Cap Town 183 km

L’objectif du jour est simple : aller sur la pointe la plus au sud ouest de l’Afrique, beau programme après 8000 km durant 4 semaines au travers de l’Afrique Australe ! Nous arrivons au Cap de Bonne Espérance après 75 km de route longeant la mer. Le parc naturel qui entoure cette pointe de terre est peuplé de babouins, de zèbres et de pingouins, mais aussi de touristes, et aujourd’hui de Tractionnistes.

Nous déjeunons sous le soleil au restaurant « Les 2 océans », en référence à ce cap qui voit se rejoindre l’Océan Atlantique d’un côté et l’Océan Indien de l’autre. Un peu plus tard, un hélicoptère survole le petit parking au pied du Cap de Bonne Espérance, à l’intérieur Tatiana, notre photographe, immortalise l’instant : 31 Tractions, garées bien sagement en cercle sur ce bout de terre au bout de l’Afrique, et leurs équipages montés de part et d’autre des voitures pour montrer toute la joie qui les emplit à cet instant. L’émotion est présente, nous vivons nos dernières heures sur le continent africain. L’émotion sera toute aussi présente le soir durant le dîner de gala, qui est également l’occasion de remercier les sponsors, de voir quelques photos et de visualiser un petit film du rallye de juillet.

 

Voir l'intégralité des photos du rallye TRaCBaR ZuLu 2oo4

 

 

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